Défi des jeunes africains francophones : Priorités égarées et pistes de rectification

Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, une préoccupation croissante émerge quant aux priorités et aux orientations des jeunes, en particulier entre leurs études, la réalité de la recherche d’emploi ainsi que leur manque de curiosité et de priorité, l’idée étant de se cultiver pour mieux se développer. Un constat alarmant se dessine, caractérisé par un manque de lecture, un désintérêt pour l’apprentissage au-delà des salles de classe, une ambivalence à l’égard des enjeux de l’immigration, une culture générale lacunaire et une certaine propension à la paresse.

L’un des défis majeurs est le manque de priorités claires. Trop souvent, certains jeunes africains francophones ne parviennent pas à identifier et à poursuivre des objectifs concrets à long terme. Ceci est souvent exacerbé par un manque d’accompagnement adéquat et des modèles inspirants.

  • Manque de lecture et de curiosité couplé au discours ambivalent

De plus, le manque de lecture est préoccupant. La lecture est une source inestimable de connaissances et d’ouverture d’esprit, pourtant beaucoup de jeunes ne semblent pas en percevoir l’importance. Ce désintérêt pour la lecture entrave leur développement intellectuel et leur capacité à saisir les opportunités qui se présentent.

Vous recevez un message d’un jeune homme qui voudrait en savoir plus sur l’immigration au Canada, en France ou au Luxembourg. Vous lui envoyez toutes les informations pertinentes avec des liens internet vérifiés, clairs et précis, mais il ne prend la peine de lire, oh non. Il attend plutôt que vous lui serviez toutes les informations sur un plateau d’argent. Malheureusement, ce type de mentalité crée un terrain propice pour les arnaques en tout genre.

L’écart entre les études et la réalité de la recherche d’emploi est également problématique. Trop souvent, les jeunes diplômés se retrouvent désarmés face aux exigences du marché du travail, faute d’avoir développé les compétences nécessaires en dehors du cadre académique. Il faut tout de même préciser que certains jeunes n’ont pas de méthodologie de recherche d’emploi et manquent cruellement de savoir-faire et de savoir-être.

Vous publiez une offre d’emploi en ligne en précisant que toutes les informations se retrouvent sur la page descriptive de l’emploi. Nonobstant cette précision plutôt explicite, certains jeunes trouvent tout de même le moyen de poser la question « comment postuler ? ». D’autres se permettent de vous contacter pour cerner la méthodologie de l’envoi d’un CV par courriel. On en retrouve qui ont du mal à renommer correctement leur CV.

Par ailleurs, l’immigration, un sujet d’une importance capitale dans le contexte mondial actuel, semble susciter beaucoup d’intérêt parmi les jeunes africains francophones, pour de bonnes ou mauvaises raisons. Pendant que certains jeunes veulent à tout prix quitter le pays sans se donner les moyens de comprendre au minimum les différents processus d’immigration (on en revient au manque de lecture, ma foi!), d’autres s’envolent pour des raisons familiales et prennent le soin de s’informer adéquatement.

À ce propos, nous avons actuellement deux camps : ceux et celles qui pensent fortement que l’immigration des africains en Occident est à bannir, car favorisant la fuite de cerveaux (comme si cela n’était que de leur faute) ; certains qui apprécient ces mouvements migratoires tant que ceux qui partent font un retour au pays pour le développer (cela peut se comprendre) ; d’autres qui sont en accord avec ceux et celles qui partent et qui ne veulent plus revenir au pays pour des raisons que nous connaissons tous (ne mangez point le piment dans ma chronique). Entre-temps, nous avons la catégorie des « non arrivés encore », c’est-à-dire, ceux et celles qui fustigent tout ce qui concerne l’immigration, car n’ayant pas encore eu leur visa (Bah, parfois ce n’est pas toujours évident). Dès que le visa est obtenu, le discours change (que voulez-vous ?).

  • Quid de la culture générale et de la paresse à outrance ?

Enfin, le manque de culture générale et la paresse sont des obstacles majeurs à l’épanouissement des jeunes. Une connaissance approfondie de divers domaines, couplée à une volonté d’apprendre et de s’améliorer constamment, est essentielle pour réussir dans un monde en évolution rapide.

Face à ces défis, voici quelques conseils et recommandations pour les jeunes de 16 à 30 ans en Afrique de l’Ouest et Centrale :

  1. Définir des objectifs clairs : Prenez le temps de réfléchir à ce que vous voulez accomplir dans la vie et élaborez un plan pour y parvenir. Identifiez vos passions et travaillez à les transformer en objectifs tangibles. Cela vaut autant pour votre vie personnelle que professionnelle.
  2. Cultiver le goût de la lecture : Faites de la lecture une habitude quotidienne. Explorez une variété de genres et de sujets pour élargir vos horizons et enrichir votre esprit critique.
  3. Acquérir des compétences transversales : En plus de vos études, investissez du temps dans le développement de compétences pratiques telles que la communication, la résolution de problèmes et la gestion du temps. Ces compétences sont essentielles sur le marché du travail. YouTube, Udemy, Open Classrooms, Objectif2030 ainsi que des MOOC universitaires et classiques sont à votre portée. Profitez-en!
  4. S’intéresser aux enjeux mondiaux : Informez-vous sur les questions d’actualité, y compris l’immigration, et engagez-vous dans des discussions constructives sur ces sujets. Comprenez les défis auxquels le monde est confronté et réfléchissez à la manière dont vous pouvez contribuer à des solutions durables.
  5. Cultiver la curiosité intellectuelle : Soyez ouverts à de nouvelles expériences et à de nouvelles idées. Explorez différents domaines d’intérêt et cherchez à approfondir votre compréhension du monde qui vous entoure.
  6. Faire preuve de persévérance et d’effort : La réussite nécessite souvent du travail acharné et de la détermination. Ne vous découragez pas face aux obstacles, mais voyez-les comme des opportunités d’apprentissage et de croissance.

Les personnes qui réussissent leur vie ont souvent des méthodologies et se mettent au travail. Vous ne pouvez point vouloir atteindre un niveau donné si vous cultivez la paresse (moulé possible’o). Mettez-vous au travail et cultivez-vous au minimum! C’est plus pour vous que pour les autres, car vous seuls serez à même d’en récolter les fruits.

La vie a un début et une fin, l’important c’est ce que tu en fais.

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